Sécurité communautaire - Élection 2024

Il est essentiel, dans la mission de toute municipalité, d’aménager une collectivité dans laquelle on peut vivre, travailler et se divertir en toute sécurité. C’est ce que fait Moncton depuis des dizaines d’années. Pourtant, en raison de sa croissance démographique fulgurante et de la hausse alarmante de l’itinérance et de la pauvreté, la Ville peine à préserver cette image.

D’après les données de Statistique Canada, Moncton se situait, au Canada en 2021, au troisième rang pour le taux de criminalité signalé par les services policiers, derrière Kelowna (Colombie-Britannique) et Lethbridge (Alberta). Nous nous sommes aussi inscrits au quatrième rang selon l’Indice de gravité de la criminalité. Le Service régional de Codiac de la GRC confirmera qu’il lutte contre l’incidence sans précédent, dans les annales, du narcotrafic dans les rues.

La Ville comptabilise une brusque augmentation du nombre d’appels passés par des citoyens et des propriétaires d’entreprises inquiets du niveau de criminalité à Moncton. Elle est également assiégée par les plaintes à propos des activités de certains sans-abris et de l’image que donne l’itinérance à notre Ville.

Les fonds consacrés par la municipalité à la sécurité communautaire ont explosé dans les trois dernières années : 

  • la part de Moncton dans le financement du Service régional de Codiac de la GRC a augmenté de 40 % 
  • la somme consacrée aux agents communautaires a progressé de 230 % 

La situation à Moncton

1 – Il faudrait apporter des modifications à la Loi sur la police pour donner aux agents de sécurité communautaire le pouvoir de faire respecter les arrêtés municipaux et certaines lois provinciales dans les questions qui sont hautement prioritaires et dont le risque est faible.

2 – Il faudrait apporter des changements au système judiciaire pour mieux intervenir auprès des récidivistes chroniques qui souffrent de problèmes de santé mentale et de toxicomanie (en mettant sur pied à Moncton le Tribunal de la santé mentale, ainsi que les services d’aiguillage voulus pour les récidivistes atteints de problèmes de santé mentale et de toxicomanie).

3 – Il faudrait adopter de meilleures stratégies de réhabilitation et de libération des détenus des établissements correctionnels de la province. Les détenus condamnés dans les pénitenciers fédéraux ont accès à des programmes de perfectionnement professionnel et de formation générale (FG), ainsi qu’à des programmes d’aide dans la transition lorsqu’ils ont fini de purger leurs peines. Il y a peu de programmes pour les individus condamnés à une peine de deux ans moins un jour dans les établissements provinciaux. Ces individus sont simplement libérés dans nos rues, et il est beaucoup plus probable qu’ils récidivent.